MONSIEUR DUDRON

Pagina 4

L’excursion: Aux champs d’élevage

    «Nous y voilà! » entendit-on crier tout à coup au bout de la chenille humaine.
    On était enfin arrivé aux fameux champs d’élevage. Les convives s’agitaient; les uns réclamaient des lampes électriques, d’autres se contentaient de frotter des allumettes mais les allumettes, sitôt allumées, s’éteignaient, et des lampes électriques personne n’en possédait.
    «En voilà un, cria un convive qui avait vu, ou croyait avoir vu un escargot.
    – En voilà deux », s’exclama un autre.
    Monsieur Dudron, malgré les louables efforts qu’il fit, ne réussit pas à apercevoir le moindre escargot.
    Cependant, il avait commencé à pleuvoir sérieusement. On battit en retraite; la chaîne s’était défaite, chacun cherchant à regagner l’auberge au plus vite; on pataugeait dans des flaques d’eau; c’était pis qu’une retraite, c’était un désastre.

La gita: Nel campo di allevamento

    «Eccoci!» si sentì gridare tutto a un tratto in testa alla comitiva.
    Si era infine arrivati al famoso campo di allevamento. Gli invitati si agitarono; alcuni richiedevano lampade elettriche, altri si contentavano di accendere fiammiferi; ma i fiammiferi, appena accesi, si spegnevano, e di lampade elettriche nessuno era provvisto.
    «Eccone una» gridò un invitato che aveva visto, o credeva di aver visto una lumaca.
    «Eccone due» esclamò un altro.
    Il Signor Dudron, malgrado i suoi lodevoli sforzi, non riuscì a scorgere neppure una lumaca.
    Intanto aveva cominciato a piovere sul serio. Si batté in ritirata; la catena si era disfatta ed ognuno cercava di raggiungere la locanda al più presto possibile; ci si impantanava nelle pozze d’acqua; fu peggio di una ritirata, fu un disastro.

Varianti

Una gita a Lecco, (“Aria d’Italia”1940):
    Nella catena umana corse ad un tratto la voce che eravamo giunti ai famosi campi di allevamento. Qualcuno cominciò ad accendere dei fiammifferi, altri chiesero delle lampadine elettriche, ma di lampadine non ce n’era nemmeno una ed i fiammiferi si spegnevano appena accesi. C’era chi pretendeva aver visto una lumaca: «Eccone una là!» si udiva gridare – «eccone due!» Io non vidi nulla. Si tornò alla meno peggio che già comminciava pio a piovere sul serio. 

Une Aventure de M. Dudron, 1945:
     – Nous y voilà! entendit-on crier tout à coup au bout de la chenille humaine.
On était enfin arrivés aux fameux champs d’élevage. Les convives s’agitaient; (non nel testo) Les uns réclamaient des lampes électriques, d’autres se contentaient de frotter des allumettes; mais les allumettes, sitôt allumées, s’éteignaient, et des lampes électriques personne n’en possédait. 
– En voilà un, cria un convive qui avait vu ou croyait avoir vu un escargot.
– En voilà deux; s’exclama un autre. 
M. Dudron, malgré les louables efforts qu’il fit, ne réussit pas à apercevoir le moindre escargot. 
Cependant, il avait commencé à pleuvoir sérieusement. On battit en retraite; la chaîne s’était défaite, chacun cherchant à regagner l’auberge au plus vite; on pataugeait dans des flaques d’eau; c’était pis qu’une retraite, c’était un désastre.
Questo passo è leggermente differente dalla versione finale in lingua francese.

Dattiloscritto Evangelisti, 1963 c. :
    Eccoci! – si udì gridare ad un tratto in cima al bruco umano.
Si era finalmente giunti ai famosi campi di allevamento. C’era chi chiedeva delle lampadine elettriche; altri si contentavano di accendere dei fiammiferi; ma i fiammiferi appena accesi si spegnevano, ed in fatto di lampade elettriche nessuno ne aveva. 
Eccone una! – gridò un convitato che aveva visto, o credeva aver visto una lumaca. 
Eccone due! –  gridò un altro. 
Il Signor Dudron, malgrado i lodevoli sforzi che fece, non riuscì a vedere la benchè minima lumaca.
Intanto la pioggia cominciava a venire giù sul serio. 
Tutti batterono in ritirata. La catena si era rotta, ciascuno cercava di tornare all’osteria [aggiunto: al più] presto si entrava con i piedi in pantani di acqua, era peggio che una ritirata, era un disastro.

L’excursion: Le retour

    Monsieur Dudron se trouva tout à coup à côté de la Walkyrie, près de la voiture; la dame s’assit au volant; Monsieur Dudron s’installa tant bien que mal dans le véhicule et on partit à toute vitesse. Les vannes du ciel s’étaient ouvertes; le vent était tombé; de longs cordons luisants, parfaitement perpendiculaires, unirent le ciel à la terre; la pluie tombait sans cesse; la terre bouillonnait. Quand on traversa de nouveau la petite ville au bord du lac, les rues étaient transformées en torrents. Les roues de la voiture s’enfonçaient dans l’eau jusqu’au moyeu. Pas un passant. La dame qui conduisait avait perdu la direction; elle ne savait plus quel chemin prendre; en vain elle s’arrêtait devant les maisons aux volets hermétiquement clos et sonnait et poussait des appels de chasseur tyrolien, tel un chevalier errant demandant l’hospitalité par une nuit d’orage devant le château au pont-levis dressé. Personne ne répondait. On n’entendait que le mugissement continu de l’orage et le bruit de l’eau qui coulait de tous les côtés.

La gita: Il ritorno

    Il Signor Dudron si venne a trovare improvvisamente accanto alla Walchiria, vicino alla macchina; la signora si mise al volante; il Signor Dudron si sistemò alla meno peggio nella vettura e si partì a tutta velocità. Le cateratte del cielo si erano aperte; il vento era calato; lunghi cordoni luminosi, perfettamente perpendicolari, univano il cielo alla terra; la pioggia cadeva senza tregua; la terra sembrava in ebollizione. Quando si ripassò per la cittadina sul lago, le vie erano trasformate in torrenti. Le ruote della macchina affondavano a metà nell’acqua. Neanche un passante. La signora al volante aveva perduto l’orientamento; non sapeva che strada prendere; invano si fermò davanti ad una casa dalle persiane ermeticamente chiuse, bussando e chiamando alla maniera dei cacciatori tirolesi, quasi fosse un cavaliere errante che chiedesse ospitalità in una notte di tempesta davanti al castello dal ponte levatoio alzato. Nessuno rispose. Non si sentiva che il continuo brontolio del temporale ed il fruscio dell’acqua che colava giù da tutte le parti.

Varianti

Una gita a Lecco,  (“Aria d’Italia” 1940):
    Entrai con la Valchiria moderna nella macchina. Con un brivido nella schiena ebbi l’impressione che la guidatrice era più ebbra di velocità che mai. Si scese verso Lecco. Mentre si attraversava la cittadina lacustre il temporale scoppiò. Si aprirono le cataratte del cielo. – Il diluvio! – Pensai. Un vero diluvio infatti; la macchina passava a guado nei vicoli tramutati in torrenti di acqua gialla come l’acqua dei fiumi della Elide e della Tessaglia.

Une Aventure de M. Dudron, 
1945:

    M. Dudron se trouva tout à coup à côté de la Walkyrie près de la voiture; la dame monta au volant; M. Dudron s’installa tant bien que mal dans le véhicule et on partit à toute vitesse. Les cataractes du ciel s’étaient ouvertes; le vent était tombé; de longs cordons luisants, parfaitement perpendiculaires, unirent le ciel à la terre; la pluie tombait sans cesse; la terre bouillonnait. Quand on traversa de nouveau la petite ville au bord du lac, les rues étaient transformées en torrents. Les roues de la voiture étaient enfoncèes dans l’eau jusqu’au moyeu. Pas un passant. La dame qui conduisait avait perdu la direction; elle ne savait plus quel chemin prendre; en vain elle s’arrêta devant les maisons aux volets hermétiquement clos en sonnant et poussant des appels, come un chevalier errant demandant l’hospitalité par une nuit d’orage devant le château au pont-levis dressé. Personne ne répondait. Seul le mugissement continu de l’orage, le bruit de l’eau qui coulait de tous les côtés.

Dattiloscritto Evangelisti, 1963 c:
    Il Signor Dudron si trovò ad un tratto vicino alla Walchiria ed alla macchina; la signora salì ed afferrò il volante il Signor Dudron entro anche lui e si sedette alla meno peggio. La macchina partì a tutta velocità. Le cataratte del cielo si erano aperte; il vento non soffiava più; lunghi cordoni lucenti, perfettamente perpendicolari, unirono il cielo la [aggiunto: alla] terra; la pioggia veniva giù continuamente; la terra bollicava. Quando si traversò di nuovo la piccola città in riva al lago, le strade erano divenute dei torrenti. Le ruote della macchina erano affondate nell’acqua fino all’asse. Non si vedeva un passante.
La Walchiria che guidava aveva perso la direzione, non sapeva più da che parte andare. Invano si fermava davanti alle case, di cui le finestre avevano le persiane ermeticamente chiuse; invano suonava il clacson e gridava che qualcuno si affacciasse. Sembrava un cavaliere errante che durante una notte di tempesta chiedeva ospitalità davanti al castello di cui  [aggiunto: con] il ponte levatoio eraalzato. Nessuno rispondeva. Si udiva solo il continuo ruggito del temporale ed il rumore dell’acqua che scorreva da ogni lato.

L’excursion: Les souvenirs

    L’angoisse gagna de nouveau Monsieur Dudron ; il pensa à des catastrophes; des souvenirs d’inondations épouvantables en Californie ou en Chine, dont il avait vu autrefois des scènes impressionnantes publiées dans des journaux illustrés, lui revinrent à la mémoire; il s’imagina la petite ville emportée par les eaux et noyée dans le lac; des quadrupèdes, des bœufs, des chevaux luttant contre les courants; des femmes en chemise, échevelées, serrant leur enfant d’un bras et, de l’autre se cramponnant aux volets, aux balcons des maisons à moitié submergées; des hommes demi-nus, sur les toits, tendant des perches, jetant des cordes aux malheureux qui se débattaient dans l’eau et puis le lac débordant, déferlant dans la plaine et allant rejoindre là-bas, dans l’autre ville, sa maison où il gardait jalousement ses tableaux, ses livres, ses souvenirs, toutes ces choses qu’il aimait et sans lesquelles il n’aurait pu vivre. Une vraie horreur, quoi!

La gita: I ricordi

    Di nuovo l’angoscia s’impossessò del Signor Dudron; gli vennero in mente cataclismi, ricordi di tremende inondazioni in California o in Cina di cui aveva visto qualche volta scene impressionanti riprodotte sui giornali illustrati; immaginò la cittadina trascinata dalle acque e sommersa nel lago; quadrupedi, buoi, cavalli in lotta con le correnti; donne in camicia, scapigliate, che con un braccio stringevano un bambino mentre con l’altro si aggrappavano alle persiane, ai balconi delle case sommerse a metà; uomini semi-nudi sui tetti mentre allungavano pertiche e lanciavano corde agli infelici che si dibattevano nell’acqua; poi vide il lago che straripava, si espandeva nella pianura e raggiungeva, giù in fondo, nell’altra città, la sua casa dove egli custodiva gelosamente i suoi quadri, i suoi libri, i suoi ricordi, tutte quelle cose che amava e senza le quali non avrebbe potuto vivere. Un vero orrore, insomma!

Varianti

Una gita a Lecco, (“Aria d’Italia” 1940):
    Mi vennero in mente scene viste in giornali illustrati ed al cinematografo di inondazioni disastrose in California e nel Giappone, vidi tutta la città di Lecco portato nel lago, il lago straripare, scendere su Bergamo e Milano…….! Intanto non si sapeva più da che parte andare; si cercavano invano le indicazioni; non un passante per la strada allagata, non un lume alle finestre; ci fermammo davanti ad alcune case suonando le trombe, chiamando, fischiando! Nulla, silenzio completo. Era già più d’un ora che si girava così per Lecco addormentata, abbagliati dai lampi e sotto le raffiche della pioggia… 

Une Aventure de M. Dudron, 1945:
    L’angoisse gagna de nouveau M. Dudron; il pensa à des catastrophes; des souvenirs d’inondations épouvantables en Californie ou en Chine, dont il avait vu autrefois des scènes impressionnantes publiées dans des journaux illustrés, lui revinrent à la mémoire; il s’imagina la petite ville emportée par les eaux et noyée dans le lac; des quadrupèdes, des bœufs, des chevaux luttant contre les courants; des femmes en chemise, échevelées, serrant leur enfant d’un bras et, de l’autre, se cramponnant aux volets, aux balcons des maisons à moitié submergées; des hommes demi-nus, sur les toits, tendant des perches, jetant des cordes aux malheureux qui se débattaient dans l’eau et puis le lac débordant, déferlant dans la plaine et allant rejoindre là-bas, dans l’autre ville, sa maison où il gardait jalousement ses tableaux, ses livres, ses souvenirs, toutes ces choses qu’il aimait et sans lesquelles il n’aurait pu vivre. Une vraie horreur, quoi!

Dattiloscritto Evangelisti, 
1963 c.:

    L’angoscia strinse di nuovo il cuore del Signor Dudron; egli pensò a delle catastrofi, a delle spaventose inondazioni in California, o in Cina, di cui aveva visto altre volte scene impressionanti pubblicate su giornali illustrati. La piccola città gli parve come sollevata, portata via dalle acque ed affondata nel lago. Gli parve di vedere dei quadrupedi, dei buoi, dei cavalli che lottavano contro la corrente; delle donne in camicia, con i capelli sciolti, che stringevano con un braccio il loro bambino e con l’altro si aggrappavano alle persiane, ai balconi delle case semi sommerse; degli uomini, nudi fino alla cintura, [aggiunto: che] stavano sui tetti e porgevano delle pertiche, gettavano delle funi ai disgraziati che si dibattevano nell’acqua e poi il lago che traboccava ed irrompendo nella pianura andava [aggiunto: arrivava] fino laggiù, nell’altra città, e raggiungeva la casa del Signor Dudron ove egli custodiva gelosamente i suoi quadri, i suoi libri, i suoi ricordi, tutto quello che egli amava e senza cui egli non avrebbe potuto vivere.
Un vero orrore, via!

L’excursion: La fin de l’orage

    Soudain, la dame poussa un cri de joie; elle venait d’apercevoir une indication : il fallait tourner à gauche, puis à droite, puis encore à gauche et enfin ce serait la grande route libre. On sortit de la ville. La vitesse augmenta. Monsieur Dudron s’aperçut avec plaisir qu’en s’éloignant du lac et des montagnes l’intensité de la pluie diminuait. Après quelques kilomètres il eut l’impression qu’il ne pleuvait plus; il regarda dehors, en haut, et il vit les étoiles. « Ce sont probablement les monts et surtout celui qu’on appelle la Grande Scie, et qui est plus élevé que les autres, qui font naître et se développer les orages », pensa Monsieur Dudron. Maintenant il se sentait complètement rassuré; malgré la vitesse de la voiture tout lui semblait à présent respirer la sûreté et la tranquillité; cela le fit encore réfléchir à la relativité de toutes choses.

La gita: Il temporale finisce

    Improvvisamente la signora emise un grido di gioia; aveva scorto un cartello; bisognava voltare a sinistra, poi a destra, e poi ancora a sinistra e sarebbero stati sulla strada maestra. Si uscì dalla cittadina. La velocità aumentò. Il Signor Dudron constatò con piacere che allontanandosi dal lago e dalle montagne la pioggia andava diminuendo. Dopo qualche chilometro ebbe l’impressione che non piovesse più; guardò di fuori, in alto, e vide le stelle. «Probabilmente sono i monti, e specialmente quello chiamato la Grande Sega, più alto degli altri, che fanno nascere e svilupparsi i temporali», pensò il Signor Dudron. Ora si sentiva completamente rassicurato; malgrado la velocità della macchina gli parve che tutto sembrasse sicuro e tranquillo; e così gli venne ancora da riflettere sulla relatività delle cose.

Varianti

Una gita a Lecco, (“Aria d’Italia” 1940):
    Ad un tratto la signora cacciò un grido; lucente alla luce dei fari era apparsa una freccia grossa e tozza con su scritto Bergamo e sopra un’altra con su scritto Milano Salvi! Usciti da Lecco ed allontanatici dal Resegone e dal Monte San Martino, la pioggia scemò e poi cessò completamente. Guardai fuori, in alto, e vidi il cielo pieno di stelle. La burrasca era lontana, sempre più lontana, dietro a noi.

Une Aventure de M. Dudron, 1945:
    Soudain, la dame poussa un cri de joie; elle venait d’apercevoir une indication: il fallait tourner à gauche, puis à droite, puis encore à gauche et enfin ce serait la grande route libre. On sortit de la ville. La vitesse augmenta. M. Dudron s’aperçut avec plaisir qu’en s’éloignant du lac et des montagnes l’intensité de la pluie diminuait. Après quelques kilomètres il eut l’impression qu’il ne pleuvait plus; il regarda dehors, en haut, et il vit les étoiles. « Ce sont probablement les monts et surtout celui qu’on appelle la grande scie, et qui est plus élevé que les autres, qui font naître et se développer les orages », pensa M. Dudron. Maintenant il se sentait complètement rassuré; malgré la vitesse de la voiture tout lui semblait à présent respirer la sûreté et la tranquillité; cela le fit encore réfléchir à la relativité de toutes choses.

Dattiloscritto Evangelisti, 1963 c.:
    Ad un tratto la Walchiria cacciò un urlo di gioia, aveva visto un’indicazione, bisognava voltare a sinistra, poi a destra, poi ancora a sinistra e finalmente si sarebbe trovato la grande via libera.
Si usci dalla cittadina. La velocità aumentò. Il Signor Dudron notò con piacere che allontanandosi dal lago e dalle montagne l’intensità della pioggia diminuiva. Dopo alcuni chilometri gli sembrò che non piovesse più; guardò fuori in alto e vide le stelle. 
Sono probabilmente i monti, e specialmente quel monte detto “la grande sega” che è più alto degli altri, che hanno fatto nascere e svilupparsi un simile temporale, pensò il Signor Dudron. Ora egli si sentiva completamente sicuro; malgrado la velocità della macchina, tutto gli sembrava ormai tranquillo e calmo. Questo gli fece pensare alla relatività di ogni cosa.

L’excursion: La fontaine au milieu de la place

    On repassa par la petite ville où se trouvait le monument commémorant l’assassinat du roi; mais, cette fois-ci, c’était quelque chose d’autre qui devait réveiller en Monsieur Dudron de fortes, profondes et étranges émotions. En traversant une place entourée de portiques surmontés de maisons dont les volets étaient tous clos, les phares de la voiture éclairèrent pour un instant, violemment, un grand bassin au milieu duquel une fontaine jaillissante faisait une grande tache blanche. L’aspect de cette fontaine qui, au milieu de la place déserte, dans cette petite ville profondément endormie, dans les ténèbres, le silence et la solitude, continuait à jaillir, à jeter en l’air à profusion ses gerbes d’eau, à faire monter son chant dans la nuit profonde, réveilla en Monsieur Dudron des sentiments étranges et hautement métaphysiques. Il ressentit tout à coup une pitié immense pour la fontaine et aussi une espèce de honte de devoir fuir et l’abandonner de nouveau dans· le silence, la solitude et l’obscurité.

La gita: La fontana in piazza

    Si ripassò per la piccola città con il monumento a ricordo dell’uccisione del re. Ma questa volta fu un’altra cosa che suscitò nel Signor Dudron sensazioni forti, profonde e strane. Attraversando una piazza circondata da portici sormontati da case le cui persiane erano tutte chiuse, i fari della macchina illuminarono per un istante, violentemente, una grande vasca nel mezzo della quale un alto getto d’acqua zampillante spiccava come una grande macchia bianca. La vista di quella fontana che, in mezzo alla piazza deserta in quella cittadina profondamente addormentata immersa nel buio, nelle tenebre e nella solitudine, continuava a zampillare, a lanciare i suoi getti d’acqua a profusione nell’aria e ad elevare il suo canto nella notte profonda, risvegliò nel Signor Dudron sensazioni strane ed altamente metafisiche. Sentì improvvisamente una pietà immensa per la fontana ed anche una specie di vergogna di dover fuggire ed abbandonarla di nuovo nel silenzio, nella solitudine e l’oscurità.

Varianti

Una gita a Lecco, (“Aria d’Italia” del 1940):
    Quando traversammo di nuovo Monza consultai il mio vecchio orologio: signora le tre del mattino! Passando per una piazza immersa nel buio i fari dell’automobile rischiararono violentemente una vasca in mezzo alla quale si sollevavano gli spruzzi d’una grande fontana zampillante. Quello spettacolo mi sorprese. Pensavo che a quell’ora tarda le fontane zampillanti dovessero anch’esse riposare; invece no, quella continuava a zampillare nel buoi, in mezzo alla grande piazza deserta. Provai un senso di immensa pietà; provai anche un senso di pudore pensando che per me solo e per un attimo era tutto quello sforzo d’acqua lanciata in aria e ricascante in candori ed iridescenze nella vasca. Un nodo mi strinse la gola.

Une Aventure de M. Dudron, 1945:
    On repassa par la petite ville où se trouvait le monument commémorant l’assassinat du roi; mais, cette fois-ci, c’était quelque chose d’autre qui devait réveiller en M. Dudron de fortes, profondes et étranges émotions. En traversant une place entourée de portiques surmontés de maisons dont les fenêtres étaient toutes closes, les phares de la voiture éclairèrent pour un instant violemment un grand bassin au milieu duquel une fontaine jaillissante faisait une grande tache blanche. L’aspect de cette fontaine qui, au milieu de la place déserte, dans cette petite ville profondément endormie, dans les ténèbres, le silence et la solitude, continuait à jaillir, à jeter en l’air à profusion ses gerbes d’eau, à faire monter son chant dans la nuit profonde, réveilla en M. Dudron des sentiments étranges et hautement métaphysiques; il ressentit tout à coup une pitié immense pour la fontaine et aussi une espèce de honte de devoir fuir et l’abandonner de nouveau dans le silence, la solitude et l’obscurité.

Dattiloscritto Evangelisti, 1963 c.:
    Si passò di nuovo per la piccola città ove stava il monumento che commemorava l’assassinio del Re, ma questa volta fu qualcosa d’altro che destò nel Signor Dudron delle forti, strane e profondi emozioni. Passando per una piazza circondata da portici su cui si scorgevano case con le finestre tutte chiuse, i fari della macchina rischiararono [aggiunto: violentemente] per un momento una grande vasca in mezzo alla quale stava una fontana zampillante che produceva una macchia chiara. L’aspetto di questa fontana, che in mezzo alla piazza deserta nella [aggiunto: in quella] cittadina sepolta nel sonno, [aggiunto: e che] nell’oscurità, nel silenzio e la solitudine continuava a zampillare e a gettare in alto, a profusione, i suoi spruzzi di acqua, che continuava a far salire il suo canto nella notte profonda, destò, [aggiunto: risvegliò] nel Signor Dudron dei sentimenti strani ed altamente metafisici. D’un tratto provò una pietà immensa per la fontana ed anche una specie di vergogna di dover fuggire ed abbandonarla nel silenzio, nella solitudine e l’oscurità.

L’excursion: La fête

    Oui, il aurait fallu immédiatement arrêter la voiture, courir frapper aux portes des maisons, réveiller tout le monde, faire sonner les cloches, apporter des torches, allumer toutes les lumières, accrocher des lanternes vénitiennes sous les portiques, mettre aux balcons et aux fenêtres des tapis et des festons, tresser des guirlandes, faire venir des musiciens avec leurs instruments, organiser des danses, ouvrir des tonneaux de vin, remplir la place de peuple en liesse, enfin faire quelque chose pour que la pauvre fontaine ne restât pas seule à jaillir et à chanter seule au milieu du grand désert et du silence de la nuit. Mais la voiture passa vite et Monsieur Dudron, avec un serrement de cœur, vit la fontaine s’enfoncer et disparaître dans l’obscurité.
Bientôt on arriva. Monsieur Dudron, tout content de regagner ses lares et ses pénates, salua la dame, la remercia et rentra chez lui.

La gita: La festa in piazza

    Qui si sarebbe dovuto fermare immediatamente la macchina, svegliare tutti, fare suonare le campane, portare torce, accendere tutte le luci, appendere lumi veneziani sotto i portici, mettere tappeti e festoni ai balconi ed alle finestre, intrecciare ghirlande, fare venire musicisti con i loro strumenti, iniziare le danze, aprire botti di vino, riempire la piazza di gente in festa – insomma, fare qualche cosa perché la povera fontana non restasse sola a zampillare ed a cantare solitaria nel grande deserto e nel silenzio della notte. Ma la macchina passò rapidamente ed il Signor Dudron, con una stretta al cuore, vide la fontana sommergersi e sparire nel buio.
Poco dopo si arrivò. Il Signor Dudron, ben contento di ritrovarsi a casa, salutò la signora, la ringraziò e rientrò.

Varianti

Una gita a Lecco, (“Aria d’Italia” 1940):
    Si sarebbe dovuto fermare di botto la macchina, scendere, svegliare la gente che dormiva, accendere lumi e lanterne, empire le piazze di popolo festante, suonare le campane, portare delle musiche, tirar fuori arazzi e gualdrappi gonfaloni, insomma far presto, far subito qualcosa perché la povera fontana non stesse là a zampillare sola nel gran deserto e gran buio della notte! Invece nulla, passammo veloci e dietro noi la fontana insonne s’immerse di nuovo nell’oscurità. Una grande tristezza scese in me; non riuscivo a capire come io, con la guidatrice, il motore, la carozzeria, le gomme, lo sterzo e fino all’ultima vite del complicato meccanismo, non ci sciogliessimo in un’onda infinta di pianto!…..
   Quando finalmente si giunse a Milano e che io, ringraziata la mia gentile guidatrice ed accomiatatomi da lei tornai a trovare i miei Lari ed i miei Penati, guardai ancora il mio vecchio orologio, eran le quattro del mattino–

Une Aventure de M. Dudron, 1945:
    Oui, il aurait fallu immédiatement arrêter la voiture, courir frapper aux portes des maisons; réveiller tout le monde; faire sonner les cloches, apporter des torches, allumer toutes les lumières; accrocher des lanternes vénitiennes sous les portiques, mettre aux balcons et aux fenêtres des tapis et des festons; tresser des guirlandes; faire venir des musiciens avec leurs instruments, organiser des danses, ouvrir des tonneaux de vin, remplir la place de peuple en liesse; enfin faire quelque chose pour que la pauvre fontaine ne restât pas seule à jaillir et à chanter seule au milieu du grand désert et du silence de la nuit. Mais la voiture passa vite et M. Dudron, avec un serrement de cœur, vit la fontaine s’enfoncer et disparaître dans l’obscurité. 
Bientôt on arriva. Monsieur Dudron, tout content de regagner ses lares et ses pénates, salua la dame, la remercia et rentra chez lui.
Questo passo è identico (salvo la sostituzione di alcune virgole e qualche punto e virgola) alla versione finale in lingua francese.

 Dattiloscritto Evangelisti, 1963 c.:
    Si, avrebbe voluto subito far fermare la macchina, uscire, correre a picchiare alle porte delle case, svegliare tutti quanti, far suonare le campane, far venire delle torcie, accendere tutte le luci, attaccare delle lanterne veneziane sotto i portici, mettere ai balconi delle [aggiunto: ed alle] finestre dei tappeti e dei tendaggi, intrecciare delle ghirlande, far venire dei musicanti con i loro strumenti, organizzare delle danze, dare la stura a grandi botti di vino, empire la piazza di un popolo festante, insomma fare qualcosa perché la povera fontana non rimanesse tutta sola a zampillare ed a cantare in mezzo al grande deserto e del  [aggiunto: ed al] silenzio della notte. Ma la macchina passò veloce ed il signor Dudron, con una stretta al cuore, vide la fontana tuffarsi e sparire nell’oscurità. 
Finalmente si arrivò. Il Signor Dudron, contentissimo di tornare presso i suoi lari e i suoi penati, salutò la Walchiria, la ringraziò e salì in casa sua.

La nuit: Introduction

    Malgré la fatigue il ne sentait pas le besoin de sommeil. Il ouvrit la fenêtre et s’y accouda ; il regarda en haut dans la grande nuit. Des astres nombreux brillaient au fond d’un ciel noir comme de l’encre. Les uns brillaient par groupes, d’autres à la file, ou bien seuls, à des intervalles éloignés. Monsieur Dudron songeait à la vanité de ses sacrifices, aux dettes qu’il n’avait pas soldées, à sa situation compromise. Au lieu de se plaindre et de se répandre en réflexions pessimistes sur le destin et sur les hommes, il se rappela les premiers temps où lui était venue l’idée de la façon de renouveler non seulement sa peinture mais la peinture. Une fierté formidable, mêlée à des souvenirs d’aspect très doux, monta en lui.

La notte: Introduzione

    Malgrado la fatica sostenuta, non sentiva bisogno di sonno. Aprì la finestra e vi si affacciò; guardò in alto nella gran notte. Numerose stelle brillavano sullo sfondo di un cielo nero come l’inchiostro. Alcune brillavano a gruppi, altre in fila o solitarie, ben distanziate. Il Signor Dudron pensava alla vanità dei suoi sacrifici, ai debiti che non aveva saldato, alla sua situazione compromessa. Invece di lagnarsi e sprofondarsi in riflessioni pessimiste sul destino e sugli uomini, si ricordò dei primi tempi quando gli era venuta l’idea della maniera di rinnovare non soltanto la sua pittura, ma la pittura. Un’enorme fierezza, mista a ricordi dolcissimi lo invase.

Varianti

Manoscritto Dusdron, metà  anni ’30.
    Il songéait, monsieur Dusdron, il songéait à la vanité de ses sacrifices, aux dettes qu’il n’avait soldées, à ses engagements d’avenir; à sa réputation perdue. Au lieu de se plaindre il se rappela les premiers temps[1] qu’une fois il avait lâché par la fenêtre du rez-de-chaussée, un coup de pistolet. La balle était encore dans le mur d’un petit café qui se trouvait en face. Il avait fui au loin vers les campagnes du Nord, il pensait ainsi échapper aux poursuites du destin. Dans cette maison de paysan pendant cette nuit d’insomnie, dans cette chambre sans feu[2] où l’eau se transformait en glace et brisait les carafes, il s’était mis à la fenêtre pour respirer, car il étouffait et malgré la température très froide, son front était brûlant; accoudé à la fenêtre rustique il regarda dehors dans la grande nuit; des astres nombreux brillaient au fond d’un ciel noir comme de l’encre. 

[1] La frase gira male sintatticamente (in italiano suonerebbe: “si ricordò i primi tempi che una volta avava tirato un colpo di pistola dalla finestra del pianterreno”). Da un confronto col manoscritto Dudron – Levy sembra molto probabile che nella trascrizione dell’edizione a stampa in “Metafisica”,Roma, n. 1/2, dicembre 2002 siano state omesse alcune parole o anche qualche riga.
[2] Nell’edizione a stampa è trascritto “sans fer” (successivamente tradotto con “senza serratura”!), ma il confronto col manoscritto Dudron – Levy chiarisce che la lettura giusta è “sans feu” (“senza riscaldamento”).

Manoscritto Dudron – Levy, 1936
   Alors monsieur Dusdron songea à la vanité de ses sacrifices, aux nombreuses dettes qu’il n’avait soldées, à ses engagements d’avenir, à sa réputation pérdue ! Au lieu de se plaindre il se rappela les premiers temps de son amour, lorsqu’il allait toutes les nuits rôder autour de la porte de son hôtel, si bien qu’une fois le portier, croyant à un voleur, avait lâché par la fenêtre du rez-de-chaussée un coup de pistolet. La balle était encore logée dans le mur d’un petit café qui se trouvait en face. Alors il avait eu peur et honte. Il avait fui au loin, vers les campagnes du Nord;  il pensait ainsi echapper aux poursuites du destin. Dans cette maison de paysan, en plein hiver, pendant cette nuit d’insomnie, dans cette chambre sans feu où l’eau se transformait en glace et brisait les cruches et les carafes, il s’était accoudé à la fenêtre pour respirer, car il étouffait et malgré la température très froide son front était brûlant. Accoudé à la fenêtre rustique monsieur Dudron regarda en haut, dans la grande nuit. Le vent glacé venu des régions boréales avait nettoyé le ciel qui était noir comme de l’encre mais au fond duquel brillaient des astres sans nombre.

Il figlio adottivo scappa in l’Avventura del signor Dudron. Capitolo di Giorgio de Chirico, (“Corriere Padano”, 1941)
Pensava il signor Dudron, pensava alla vanità dei sui sacrifici, ai debiti che non aveva pagati, ai suoi impegni per il futuro, alla sua reputazione perduta. Invece di lamentarsi e di accusarsi riandò con la memoria ai primi tempi del suo amore quando ogni notte, nelle ore tarde, andava a guatare intorno alla porta dell’albergo ove essa dormiva, tanto che una volta il portiere, credendo si trattasse d’un ladro, aveva sparato un colpo di pistola, dalla finestra del pianterreno. La pallottola era ancora conficcata nel muro d’un piccolo caffè che stava di fronte.
Allora era partito lontano, verso la campagna del Nord. Sperava così di fuggire alle persecuzioni del destino ed a quella legge secondo la quale i nostri atti ci seguono. Ora in quella casa di contadini, durante quella notte d’insonnia, in quella camera non riscaldata ove l’acqua si trasformava in ghiaccio e rompeva le brocche e le caraffe, era andato alla finestra per respirare, perchè soffocava e malgrado il freddo intenso la sua fronte bruciava. Poggiato con i gomiti alla finestra rustica, guardava fuori, in alto, nella grande notte.

Une Aventure de M. Dudron, 1945
    Malgré la fatigue, il ne sentait pas le besoin de sommeil. Il ouvrit la fenêtre et s’y accouda; il regarda en haut dans la grand nuit. Des astres nombreux brillaient au fond d’un ciel noir comme l’encre. Les uns brillaient par groupes, d’autres à la file ou bien seuls à des intervalles éloignés. M. Dudron songeait à la vanité de ses sacrifices, aux dettes qu’il n’avait pas soldées, à sa situation compromise. Au lieu de se plaindre et de se répandre en réflexions pessimistes sur le destin et sur les hommes, il se rappela les premiers temps où lui était venue l’idée de la façon de renouveler non seulement sa peinture mais la peinture. Une fierté formidable mêlée à des souvenirs d’spect très doux monta in lui.

Dattiloscritto Evangelisti, 1963 c.:
    Benchè molto stanco non sentiva il bisogno di dormire. Aprì la finestra e si appoggiò con i gomiti sul davanzale, guardò in alto nella grande notte. Gli astri, in numero infinito, brillavano in fondo ad un cielo nero come l’inchiostro. Gli uni brillavano a gruppi, altri in fila, altri ancora soli ad intervalli lontani l’uno dall’altro.
Il Signor Dudron pensava alla vanità dei suoi sacrifici, ai debiti che non aveva ancora pagato, alla sua situazione compromessa.
Invece di lagnarsi e di immeggersi in pensieri pessimistici sul [aggiunto: suo] destino e sugli uomini, egli si ricordò i primi tempi in cui gli era venuta l’idea di rinnovare non solo la sua pittura ma  la pittura
Una formidabile fierezza, mista, [aggiunto: assieme] a ricordi di un aspetto molto dolce, salì in lui. Egli rivide i luoghi delle sue prime esperienze e dei suoi primi lavori nell’idea nuova

La nuit: La vallée

    Il revit les lieux de ses premiers travaux dans l’idée nouvelle. Oui, il revoyait ces lieux ; la vallée s’étalait au loin dans la douce lumière du soleil de septembre. Au fond, une rivière coulait avec des sinuosités. Des blocs de grès rouge s’y dressaient de place en place et des roches plus grandes formaient au loin comme une falaise surplombant la campagne couverte de blés mûrs et où les coquelicots faisaient des taches rouges. En face, sur une colline, la verdure était si abondante et les arbres si touffus, qu’ils cachaient presque les maisons et les villas. À droite, l’ensemble d’un domaine apparaissait comme peint sur une toile. Des toits de tuiles indiquaient une ferme. Le château, à la façade ornée de colonnes, se trouvait au milieu avec un bois au-delà et une pelouse descendant jusqu’à la rivière où des peupliers alignés se reflétaient dans l’eau. « Souvenirs ! » pensa Monsieur Dudron, et, tout perdu dans ses rêveries, il continua à regarder vers les étoiles.

La notte: la vallata

    Rivide i luoghi dei suoi primi lavori nella nuova maniera. Sì, egli rivedeva quei posti; la vallata si stendeva lontana nella dolce luce del sole di settembre. In fondo, un ruscello scorreva sinuoso. Massi di terra rossa si drizzavano qua e là e rocce più grandi formavano in lontananza come una scogliera a strapiombo sulla campagna coperta da grano maturo chiazzato da papaveri rossi. Di fronte, su una collina, la vegetazione era così abbondante e gli alberi così folti da coprire quasi interamente le case ed i villini. A destra, l’insieme di una tenuta sembrava come dipinto sul fondale d’un teatro. Tetti a tegole indicavano una fattoria. La villa con la facciata ornata di colonne si trovava al centro sullo sfondo di un bosco e un prato degradante fino alla riva ove dei pioppi allineati si riflettevano nell’acqua. «Ricordi» – pensò il Signor Dudron, – e tutto preso dalle sue fantasticherie, continuò a guardare verso le stelle.

Varianti

Manoscritto Dusdron, metà anni ’30: 
    Devant lui la vallée s’étalait. La rivière collait au fond avec des sinuosités. Des blocs de grès rouges s’y dressaient de place en place et des roches plus grandes formaient au loin comme une falaise surplombant la campagne couverte de blés murs. En face, sur une colline, la verdure était si abondante qu’elle cachait presque les maisons. Des arbres la divisaient en carrés inégaux, se marquant au milieu de l’herbe par des lignes plus sombres. A droite l’ensemble d’un domaine apparaissait comme peint sur une toile. Des toits de tuiles indiquaient une ferme. Le château à façade blanche se trouvait au milieu avec un bois au-delà et une pelouse descendait jusqu’à la rivière où des peupliers alignés se reflétaient dans l’eau.

Manoscritto Dudron-Levy, 1936
    Devant lui la vallée s’étalait. La rivière coulait au fond avec des sinuosités. Des blocs de grès rouge s’y dressaient de place en place et des roches plus grandes formaient au loin comme une falaise surplombant la campagne couverte de blés mûrs. En face, sur une colline la verdure était si abondante qu’elle cachait presque les maisons. Des arbres la divisaient en carrées inégaux, se marquant au milieu de l’herbe par des lignes plus sombres. À droite l’ensemble d’un domaine appairaissait comme peint sur une toile. Des toits de tuile indiquaient une ferme. Le château à façade blanche se trouvait au milieu avec un bois, au delà et une pelouse descendant jusqu’à la rivière ou des peupliers alignés se reflétaient dans l’eau.

Il figlio adottivo scappa in Avventura del signor Dudron. Capitolo di Giorgio de Chirico (“Corriere Padano” 21 dicembre 1941): 
    Davanti a lui s’apriva la valle distesa. La riviera scorreva in fondo con delle sinuosità. Dei blocchi di creta rossa sorgevano qua e là e delle rocce più grandi formavano in lontananza come una specie di dirupo che strapiombava sulla campagna coperta di grani maturi. Di fronte, sopra una collina, la verdura era tanto abbondante che quasi nascondeva completamente le case. Degli alberi la spartivano in quadrati disuguali, segnati in mezzo all’erba, da linee più scure. A destra l’insieme d’un possedimento appariva come dipinto sopra una tela. Dei tetti coperti di tegole segnalavano le case dei contadini. La villa padronale stava in mezzo; con dietro un bosco ed un parto fiorito scendeva fino alla riviera ove dei pioppi in fila si specchiavano nell’acqua. 

Une Aventure de M. Dudron, 1945:
    Il revit les lieux de ses premières expériences et de ses premiers travaux dans l’idée nouvelle. Oui, il revoyait ces lieux; la vallée s’étalait au loin dans la douce lumière du soleil de septembre. Au fond, un rivière coulait avec des sinuosités. Des blocs de grès rouge s’y dressaient de place en place et des roches plus grandes formaient au loin comme une falaise surplombant la campagne couverte de blés murs et où les coquelicots faisaient des taches rouges. En face, sur une colline, la verdure était si abondante et les arbres si touffus, qu’ils cachaient presque les maisons et les villas. A droite, l’ensemble d’un domaine apparaissait comme peint sur une toile. Des toits de tuiles indiquaient une ferme. Le château, à la façade ornée de colonnes, se trouvait au milieu avec un bois au delà et une pelouse descendait jusqu’à la rivière où des peupliers alignés se reflétaient dans l’eau.
“Souvenirs!” pensa M. Dudron, et tout perdu dans ses rêveries il continua à regarder vers l’étoiles.

Dattiloscritto Evangelisti, 1963 c.:
    Si, egli rivedeva quei luoghi: la valle stava distesa lontano, nella dolce luce del sole di settembre. In fondo, un piccolo torrente scorreva con alcune sinuosità. Dei blocchi di granito rosso sorgevano qua e là e delle roccie più grandi formavano in lontananza come una specie di scogliera sulla campagna coperta di spighe mature, tra le quali i papaveri apparivano come [aggiunto: tante] macchie rosse.
Di fornte, su una collina, il verde era così abbondante e gli alberi così folti che quasi nascondevano le case e le ville. A destra si vedeva una specie di podere, di proprietà, che sembrava come dipinta su una tela. Dei tetti coperti di tegole rivelavano [aggiunto: la presenza di] un podere. C’era anche un castello con la facciata ornata di colonne, che stava in mezzo ad un bosco, e un prato che scendeva fino ad un stagno ove dei pioppi [aggiunto: messi] in fila si riflettevano nell’acqua.
– Ricordi! – pensò il Signor Dudron e, immerso nei suoi [aggiunto: ricordi e nei suoi] sogni, continuò a guardare le stelle.

La nuit: Le ciel étoilé

    Une zone de poussière lumineuse, allant du septentrion au midi, bifurquait au-dessus de sa tête. Il y avait entre ces clartés de grands espaces vides et le firmament ressemblait à une vaste mer d’un azur très sombre et profond, avec des archipels, des îles et des îlots. Il se rappela ce qu’il avait lu ou entendu dire: derrière la Voie lactée, ce sont les nébuleuses; au-delà des nébuleuses, des étoiles et encore des étoiles sans nombre; la plus voisine est séparée de nous par trois cents billions de myriamètres! Il se tourna vers la Grande Ourse, qu’il avait toujours aimée, chercha l’Étoile polaire et puis Cassiopée et sa constellation.

La notte: Il cielo di stelle

    Una striscia di pulviscolo luminoso si stendeva da settentrione a mezzogiorno, biforcandosi sopra la sua testa. Tra questi chiarori vi erano grandi spazi vuoti, ed il firmamento sembrava un vasto mare di un profondissimo azzurro, con arcipelaghi, isole ed isolette. Si ricordò di quello che aveva sentito dire: dietro la via lattea vi sono le nebulose; al di là delle nebulose vi sono stelle ed ancora stelle senza numero di cui la più vicina è separata da noi da trecento bilioni di miriàmetri. Si volse verso l’Orsa Maggiore che egli aveva sempre amato; cercò la Stella Polare e poi Cassiopea con la sua costellazione.

Varianti

Manoscritto Dusdron, metà anni ’30:
    Les uns brillaient par groupes, d’autres à la file ou bien seuls, à des intervalles éloignés. Une zone de poussière lumineuse allant du septentrion au midi se bifurquait au dessus de sa tête. Il y avait entre ces clartés de grands espaces vides, et le firmament semblait une mer d’azur sombre avec des archipels et des îlots. Il se rappela ce qu’il avait lu ou entendu dire: derrière la voie lactée ce sont les nébuleuses, au-delà des nébuleuses, des étoiles et des étoiles encore: la plus voisine est séparée de nous par trois cents billions de myriamètres. Il se tourna vers la Grande Ourse qu’il avait toujours aimée, chercha l’étoile polaire, puis Cassiopée, dont la constellation forme un Y, Véga de la Lyre toute scintillante et au loin bas à l’horizon, le rouge Aldebaràn.

Manoscritto Dudron-Levy, 1936
    Les uns brillaient par groupes, d’autres à la file ou bien seuls, à des intervalles éloignées. Une zone de poussière lumineuse allant du septentrion au midi se bifurquait au dessus de sa tête. Il y avait entre ces clartés de grands espaces vides et tout le firmament semblait une mer sombre et profonde avec des archipels et des îlots. Il se rappela ce qu’il avait lu ou entendu dire: derrière la voie lactée ce sont les nébuleuses, au delà des nébuleuses des étoiles et des étoiles encore; la plus voisine et separée de nous par trois cents billions de myriametres! Il se tourna vers la grande Ourse qu’il avait toujours aimée depuis son enfance et puis il chercha l’étoile polaire; il aperçut Cassiopée dont la constellation forme un Y, Véga de la Lyre toute scintillante et au loin, bas à l’horizon la rouge Aldebaran. 

Il figlio adottivo scappa in Avventura del signor Dudron. Capitolo di Giorgio de Chirico (“Corriere Padano” 21 dicembre 1941):
Astri innumerevoli brillavano in fondo ad un cielo nero come l’inchiostro. Alcuni brillavano a gruppi, altri in fila, oppure soli, lontani l’uno dall’altro. Una zona di polvere luminosa andava da settentrione a mezzogiorno si biforcava proprio sulla testa. Tra questi chiarori vi erano dei grandi spazii vuoti ed il firmamento sembrava un mare d’azzurro cupo con degli arcipelaghi e delle isole. Il signor Dudron ricordò quello che aveva letto o sentito dire: dietro la via Lattea vi sono delle nebulose, di là dalle nebulose delle stelle ed ancora delle stelle! … La più vicina è separata da noi da una distanza di trecento bilioni di miriametri! Si rivolse verso la grande orsa che aveva sempre amata, cercò la stella polare e poi Cassiopea di cui la costellazione forma una specie di Y, Vega della Lira, tutta scintillante e, in fondo, basso all’orizzonte, il rosso Aldebaran.

Une Aventure de M. Dudron, 1945:  
    Une zone de poussière lumineuse allant du septentrion au midi se bifurquait au-dessus de sa tête. Il y avait entre ces clartés de grands espaces vides, et le firmament ressemblait à une vaste mer d’un azur sombre et profond, avec des archipels, des îles et des îlots. Il se rappela ce qu’il avait lu ou entendu dire: derrière la voie lactée ce sont les nébuleuses; au delà des nébuleuses, des étoiles et encore des étoiles sans nombre; la plus voisine est séparée de nous par trois cents billions de myriamètres! Il se retourna vers la Grande Ourse, qu’il avait toujours aimée, chercha l’étoile polaire et puis Cassiopée et sa constellation.

Dattiloscritto Evangelisti, 1963 c.:
    Una zona di polvere luminosa andava da settentrione a mezzogiorno e si divideva sul suo capo. Tra questi chiarori stavano dei grandi spazi vuoti ed il cielo sembrava un vasto mare di un azzurro molto vasto [aggiunto: scuro] e profondo, con degli arcipelaghi, delle isole, e degli isolotti. Si ricordò di quanto aveva letto, o sentito dire: dietro la via lattea ci sono le nebulose, di là dalla nebulose delle stelle e ancora delle stelle, senza fine, la più vicina dista da noi 300 bilioni di miriametri. Si voltò verso la Grande Orsa, che egli aveva sempre amato, cercò la stella Polare e poi Cassiopea e la sua costellazione.

La nuit: Le passé

    Et en même temps Monsieur Dudron continuait à penser et à se parler à lui-même: « Pour cela, se disait-il, il faudrait réévoquer un passé qui, selon toutes les apparences, n’aurait plus dû reparaître sur les scènes de ma mémoire. Il faudrait, par des agissements qui durent déjà depuis plusieurs années et qui ont permis aux vrais responsables de se livrer à des opérations délictueuses, faire procéder à diverses vérifications, soit dans les milieux de l’Ordre, soit vers cette autre rive où nous tous cherchons la récompense d’un labeur épuisant, sinon dangereux. »

La notte: Il passato

    Nello stesso tempo il Signor Dudron continuò a pensare e a parlare a se stesso: «Perciò – diceva egli a se stesso – bisognerebbe rievocare un passato che, secondo ogni apparenza non avrebbe più dovuto riapparire sulla scena della sua memoria. Si dovrebbe, mediante azioni che durano già da alcuni anni e che hanno permesso ai veri responsabili di darsi ad atti delittuosi, far procedere a varie verifiche, sia nell’ambito dell’Ordine, sia verso quell’altra riva dove noi tutti cerchiamo la ricompensa di un’estenuante, se non pericoloso lavoro».

Varianti

Manoscritto Dusdron, metà anni ’30:
    Pour cela, il faudrait révoquer un passé qui d’après toutes les apparences ne devait plus paraître sur les scènes de sa mémoire. Il fallait, par  des agissements qui duraient depuis plusieurs années et qui avaient permis aux vrais coupables de se livrer à des opérations délictueuses, faire procéder à diverses vérifications soit dans les milieux de l’ordre soit vers cette autre rive où nous tous cherchons la récompense d’un labeur épuisant sinon dangereux.

Manoscritto Dudron-Levy, 1936:
    Alors il ferma la fenêtre et il commença à penser qu’il aurait bien fait de réévoquer un passé qui d’après toutes les apparences n’aurait plus du apparaître sur les scènes de sa mémoire. Il fallait par des agissements qui duraient depuis plusieurs années et qui avaient permis aux vrais coupables de se livrer à des opérations délictueuses, faire procéder à diverses verifications soit dans les milieux de l’Ordre soit sur cette autre rive où nous tous cherchons la recompense d’un labeur épuisant sinon dangereux. 

Il figlio adottivo scappa
 in Avventura del signor Dudron. Capitolo di Giorgio de Chirico (“Corriere Padano” 21 dicembre 1941):
Per questo il signor Dudron dovrebbe rievocare un passato che secondo ogni apparenza non avrebbe dovuto più apparire sulle scene della sua memoria? Bisognava con dei modi di procedere che duravano già da parecchi anni e che avevano permesso ai veri colpevoli di dedicarsi a operazioni delittuose, effettuare diverse verifiche, sia negli ambienti dell’Ordine, sia su quell’altra sponda, ove noi tutti, cerchiamo la ricompensa di un lavoro estenuante, se non pericoloso…

Une Aventure de M. Dudron, 1945:
    Et en même temps M. Dudron continuait à penser et à se parler à lui-même: “Pour cela, se disait-il, il faudrait réévoquer un passé qui, selon toutes les apparences, n’aurait plus dû reparaître sur les scènes de ma mémoire. Il faudrait, par des agissements qui durent déjà depuis plusieurs années et qui ont permis aux vrais responsables de se livrer à des opérations délictueuses, faire procéder à diverses vérifications, soit dans les milieux de l’Ordre, soir vers cette autre rive où nous tous cherchons la récompense d’un labeur épuisant sinon dangereux.”

Dattiloscritto Evangelisti, 1963 c.:
    Nel tempo stesso Il signor Dudron continuava a pensare ed a parlare a se stesso: – per questo – dicevasi – bisogna rievocare un passato il quale secondo le apparenze non avrebbe più dovuto presentarsi sulla scena della mia memoria. Bisognerebbe con modi di agire che durano già da parecchi anni e che hanno permesso ai veri responsabili di dedicarsi ad operazioni delittuose, far procedere a varie verifiche, sia negli ambienti dell’Ordine, sia verso quell’altra sponda, ove, noi tutti, cerchiamo la ricompensa di un lavoro snervante, seppur non pericoloso.

SalvaSalva

1 | 2 | 3 | 4 | 5 | 6 | 7 | 8 | 9 | 10 | 11 | 12 | 13 | 14 | 15 | 16 | 17 | 18 | 19 | 20 | 21 | 22 | 23 | 24 | 25 | 26

SalvaSalva

Si avverte che questa "edizione on line" è un'opera di ricerca scientifica destinata a far meglio intendere un testo dalla genesi molto complessa e a consentire agli studiosi approfondimenti e confronti. Non è un'opera destinata a fini commerciali o di lucro; è gratuitamente consultabile ma non è scaricabile.

Opera protetta ai sensi della legge sul diritto d'autore. Riproduzione e stampa vietate.